Qu’est-ce que le syndrome douloureux régional complexe (SDRC)?

Même si j’ai reçu le diagnostic du SDRC il y a quelques années, il m’arrive encore de chercher les bons mots pour expliquer à mon entourage de quoi il s’agit. Dans ce tout premier billet de blogue, pour des besoins de vulgarisation linguistique, je tente de cerner le plus simplement possible ce qu’est le syndrome douloureux régional complexe1.

Il s’agit d’une maladie complexe qui touche généralement une articulation ou un membre et qui génère une douleur vive, disproportionnée à la douleur qu’aurait dû causer la lésion initiale et qui perdure bien au-delà de la guérison de la blessure. Bien que l’origine du syndrome demeure nébuleuse, il est notamment observé chez des personnes ayant subi un accident, une fracture, une entorse ou une intervention chirurgicale. Attention! Une personne ayant subi une entorse à la cheville, par exemple, ne développera pas nécessairement le SDRC. Seule une infime partie de la population pourrait en souffrir.

Le syndrome douloureux régional complexe est aussi appelé « algodystrophie ».

  • Algo : Préfixe relié à la douleur;
  • Dystrophie : Trouble résultant d’une anomalie, d’un développement défectueux d’une partie du corps.

En d’autres mots, le cerveau interprète les signaux nerveux liés à un membre (ex. : une main) comme étant des signaux de douleur. Le message nerveux est alors considéré comme erroné, défectueux.

Le SDRC se compose des quatre mots suivants :

  • Syndrome : Ensemble des signes, des symptômes et des anomalies qui permettent, en les regroupant, d’établir ou de confirmer un diagnostic.
  • Douloureux : Il s’agit sans doute du mot le plus simple des quatre… mais aussi le plus envahissant chez les personnes souffrant du SDRC!
  • Régional : Il est ici question de la région touchée par la douleur (ex. : poignet, bras, cheville).
  • Complexe : Quelque chose qui n’est pas facile à comprendre, qui exige de combiner des éléments d’une manière qui n’est pas simple ou évidente de prime abord pour l’esprit.

Il faut savoir que le SDRC fait partie des maladies liées à la douleur chronique (c’est-à-dire une douleur qui s’est installée, qui perdure plus de trois à six mois et qui persiste malgré les traitements).

Le SDRC n’affecte pas deux personnes de la même façon; c’est pourquoi il est difficile à traiter et, encore à ce jour, impossible à guérir.

Grâce à cette brève vulgarisation sur le plan du vocabulaire, j’espère vous avoir permis de percer une petite partie du mystère qui se cache dans le nom de cette étrange maladie2-3-4. Bien entendu, des chercheurs, des médecins et des experts en douleur pourraient apporter les nuances et les précisions qui s’imposent lorsqu’on essaie d’expliquer ce qu’est le SDRC.

  1. En anglais, cette maladie est désignée comme le « complex regional pain syndrome » (CRPS).
  2. Les définitions présentées dans ce billet sont inspirées des ouvrages suivants: le Larousse en ligne, Antidote et le Multidictionnaire de la langue française. Par souci de simplicité, j’ai choisi de ne distinguer ni les types I et II du SDRC, ni l’algodystrophie et l’algoneurodystrophie.
  3. Le site web de l’Association québécoise de la douleur chronique (AQDC) fournit une description succincte du SDRC. Pour en savoir plus, cliquez sur l’hyperlien.
  4. Pour des précisions ou des informations supplémentaires sur ce qu’est le syndrome douloureux régional complexe, je vous invite à accéder à ma chaîne Youtube @vivreaveclesdrc. Vous pourrez y visionner plusieurs vidéos explicatives en français et en anglais.

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