Suggestions de lecture

Tout comme c’était le cas pour l’ouvrage Libérez-vous de la douleur par la méditation et l’ACT de Frédérick Dionne, les deux ouvrages de Russ Harris que je vous présente aujourd’hui mettent en valeur l’approche de l’ACT (Acceptance and Commitment Therapy):

  • Harris, Russ (2021). Le Piège du bonheur. Canada : Les Éditions de l’Homme. ISBN 9782761957694.
  • Harris, Russ (2013). Le choc de la réalité – Surmonter les épreuves grâce à la thérapie ACT. Canada : Les Éditions de l’Homme. ISBN 9782761932196.

Présentation :

Dr Russ Harris est un médecin, un psychothérapeute, un coach de vie et un conférencier se spécialisant dans la gestion du stress. Il est un porte-parole aguerri de la thérapie par l’ACT, laquelle repose sur l’acceptation et l’action simultanées (Le Piège du bonheur, p.74).

Son ouvrage le plus connu, Le Piège du bonheur, a été publié en français pour la première fois en 2009, puis il a ensuite été réédité à quelques reprises.

Pour en savoir davantage sur l’approche du Dr Harris: http://thehappinesstrap.com

Le Piège du bonheur

Pour le Dr Harris, «[l’acceptation] ne signifie pas que vous deviez endurer n’importe quoi ou vous résigner à tout. L’acceptation est une façon d’embrasser la vie, au lieu de simplement la tolérer. L’acceptation vous permet littéralement de « profiter de ce qui vous est offert ». Elle ne vous oblige pas à renoncer à quoi que ce soit ou à accepter la défaite; elle ne vous dit pas de serrer les dents et de tout endurer. L’acceptation consiste à vous ouvrir pleinement à votre situation présente – à reconnaître ce qu’elle est, dans le moment présent, et à renoncer à vous y opposer» (p.73).

La philosophie de l’ACT repose essentiellement sur ceci: développer le courage de résoudre ce qui peut être résolu, la sérénité voulue pour accepter ce qui ne peut pas l’être, ainsi que la sagesse d’en connaître la différence.

Pour l’auteur, peu importe le problème auquel vous vous heurtez, il n’y a que deux options possibles (p.258):

  1. Accepter le problème pour ce qu’il est;
  2. Agir, s’engager, passer à l’action pour améliorer cette même situation.

Le Choc de la réalité – Surmonter les épreuves grâce à la thérapie ACT

Dr Harris applique ici l’ACT au choc de la réalité, que nous vivons quand la vie nous assène un coup dur. Il peut s’agir, entre autres, de la perte d’un être aimé, d’un diagnostic, d’un accident, d’une trahison, d’un incendie, etc. «Peu importe la forme qu’il prend, une chose est sûre : le choc de la réalité fait mal» (p.4).

Le choc dont l’auteur a beaucoup souffert est lorsqu’il a appris que son fils était autiste. Il s’appuie donc sur une de ses propres expériences pour mettre ses enseignements en contexte. «Je ne cesserai jamais d’être impressionné par la grande passion que nous pouvons trouver en nous lorsque nous sommes aux prises avec une douleur immense. Les crises terribles révèlent souvent la meilleure part de nous-mêmes. Elles nous forcent à ouvrir notre cœur pour chercher ce qui se trouve à l’intérieur, à creuser en nous pour découvrir de quoi nous sommes vraiment faits» (p.116).

Dans cet ouvrage rempli d’exercices courts et pertinents, l’auteur souhaite mettre l’accent sur notre épanouissement intérieur, l’autocompassion, nos valeurs et notre engagement, tous quatre étant au cœur de la thérapie ACT. «[Peu] importe le type de fossé auquel nous devons faire face – que ce soit une maladie mortelle, une infidélité, l’obésité, une fausse couche, l’isolement social ou une perte d’emploi –, une action sera requise. Si nous voulons agir de façon efficace face à l’adversité, nous devons donc impérativement nous extirper de nos pensées pour nous engager pleinement dans le monde qui nous entoure» (p.34-35).

Mon commentaire :

Les émotions lourdes et négatives entraînent souvent des sensations physiques pénibles, ce qui ne nous aide aucunement. C’est un peu l’histoire de l’oeuf et de la poule: lequel arrive en premier? Bref, les émotions négatives alimentent la douleur et vice-versa.

L’approche du Dr Harris propose d’accepter la situation négative ou douloureuse pour ce qu’elle est, pour ensuite agir en se connectant à ses valeurs. Par exemple, dans une situation de crise de douleur, on peut se reconnecter à nos valeurs familiales ou amicales, puis agir en téléphonant à un proche ou en invitant celui-ci à la maison. Si la spiritualité occupe une place importante dans notre vie, nous pouvons nous promener dans la nature ou encore sortir pour admirer le coucher du soleil. La santé est-elle une valeur fondamentale? On peut faire des étirements ou effectuer une courte séance de tai-chi. L’idée du Dr Harris est que, dans les moments difficiles, il faut se reconnecter à ce qui nous est cher et précieux: nos valeurs.

En cas de douleur invalidante, on peut aussi mettre en place différentes stratégies de gestion de crise: observer cinq objets autour de nous, prendre le temps de respirer plus lentement, etc. Bref, cette gamme de stratégies s’avère utile pour gérer la douleur et les émotions qui l’alimentent (Le Piège du bonheur, p.261-262).

J’ai choisi de vous présenter ces deux ouvrages parce que je trouve qu’ils sont en lien avec le «vivre avec» dont je vous ai parlé dans plusieurs billets. Que l’on fasse allusion à des pensées négatives ou à la douleur, c’est du pareil au même: plus on tente de lutter contre la douleur en l’alimentant par des émotions négatives (la peur, la colère, l’anxiété ou même le dégoût et la honte), plus on aggrave la situation… ce qui s’avère mauvais, voire dévastateur, pour la santé.

Bonne lecture!

Quels traitements pour le SDRC? L’ergothérapie et la physiothérapie

Ce texte n’engage que mon expérience personnelle.

J’en ai eu, des rendez-vous, depuis 2016! Deux physiothérapeutes, quatre ergothérapeutes, une kinésiologue, une psychologue et une acupunctrice se sont succédées tour à tour dans mon agenda.

Lorsque le syndrome s’impose, c’est comme si notre ordinateur interne ne reconnaissait plus le membre atteint, comme si celui-ci n’était plus là. Grosso modo, on pourrait dire que c’est le contraire du membre-fantôme ressenti chez les personnes amputées : ces gens perçoivent la présence de leur main ou de leur jambe malgré leur amputation alors qu’avec le SDRC, le contraire se produit. C’est le cerveau qui « rejette » le membre atteint, même si celui-ci est bel et bien attaché au corps. Oui, c’est vraiment une maladie étrange et cela justifie tout le sérieux que l’on doit accorder aux exercices de rééducation.

Petite confidence : il m’est parfois arrivé de douter de la pertinence et de l’efficacité de certains exercices rendus obligatoires par mes physiothérapeutes et mes ergothérapeutes. Au début de la maladie, ces techniques me paraissaient farfelues, jusqu’à ce que je comprenne réellement leur potentiel rééducatif dans le processus de réadaptation du SDRC.

Voici donc trois types d’exercices d’ergothérapie que j’ai dû faire et refaire pendant plusieurs mois pour rééduquer mon système nerveux. Je vous invite à consulter les sources présentées à la fin de ce billet pour en apprendre davantage sur chacune de ces thérapies.

Thérapie du miroir :

Cette technique exige de placer un miroir de façon à cacher le membre atteint par le SDRC, la surface miroitante vers le membre sain. Je devais ensuite observer mon pied droit dans le miroir, dont le reflet donnait l’impression qu’il s’agissait du pied gauche. Par conséquent, mon cerveau pouvait observer deux pieds « normaux ».

Reconnaissance du pied :

Le but de l’exercice est aussi de rééduquer le cerveau à reconnaître l’existence des deux membres. Pour ce faire, je devais regarder des photos de pieds orientés sous différents angles (sur le dessus, en dessous, sur le côté, pointés, tordus, etc.) et déterminer s’il s’agissait du droit ou du gauche.

Rééducation à la sensibilité ou thérapie du touche-à-tout :

Afin de diminuer l’allodynie dont je souffrais, j’ai dû travailler à désensibiliser mon pied gauche (le plus atteint) en le stimulant par le toucher. Je devais donc supporter le contact de différentes textures, dont une peau de lapin toute douce pour commencer. Puis, en progressant selon la tolérance de mon pied, il me fallait augmenter la durée de l’activité et la pression exercée, puis changer de tissu (soie, coton, laine, etc.) et recommencer. J’ai aussi dû passer régulièrement des petits tests avec des aiguilles afin de mesurer la régression de l’allodynie sur les différentes régions du pied.

Même si parfois je n’y croyais plus, même si parfois je trouvais que les exercices étaient farfelus, c’est l’entêtement de mes thérapeutes qui a fini par avoir raison!

Il est impératif de rappeler que plus les thérapies sont entreprises rapidement après le diagnostic, meilleures sont les chances que la rééducation s’effectue de façon optimale et que les dommages permanents soient moins dramatiques.

Il est fort possible qu’un.e ergothérapeute propose d’autres techniques thérapeutiques, selon le membre atteint par le SDRC ou le type de traitement à préconiser en fonction du stade de la maladie. On pourrait penser, entre autres, à la rééducation thermique. Or, mes lectures indiquent que les trois approches présentées dans ce billet sont parmi les plus fréquemment utilisées.

La médication et les traitements à l’hôpital ont joué eux aussi un grand rôle tout au long de ma réadaptation, car sans eux, la douleur occasionnée par ces différentes thérapies serait devenue insupportable, voire intraitable. C’est véritablement la combinaison médication-traitements-thérapies qui a contribué à ma rééducation et à ma réadaptation.

Sources consultées :

[s.n.] (2017). « La thérapie miroir dans les cas de SDRC », dans Thérapiemiroir.com. [En ligne]. Consulté le 15 juin 2022.

Aranda, Guillaume (2014). Le programme d’imagerie motrice – Nouvelle approche dans la rééducation du syndrome douloureux régional complexe. [En ligne]. Consulté le 15 juin 2022.

Calva, Valérie et Desjardins, Isabelle (2017). Le traitement de la douleur neuropathique selon la méthode de la rééducation sensitive. [En ligne]. Consulté le 16 juin 2022.

Louw, Adrian et al. (2014). Why Are My Nerves So Sensitive? Neuroscience Education for Patients with CRPS or RSD. États-Unis : International Spine and Pain Institute. ISBN 978-0-9904230-4-1.

Watson, James C. (2020). « Syndrome douloureux régional complexe », dans Le manuel Merck – Version grand public. [En ligne]. Consulté le 16 mars 2022.

Quels traitements pour le SDRC? La médication et les traitements en milieu hospitalier

Ce texte n’engage que mon expérience personnelle. Le but de ce billet n’est pas de nommer mes médicaments ni de comparer ma situation à la vôtre, mais simplement de présenter ma réalité en tant que personne souffrant du SDRC. Un.e autre patient.e pourrait avoir subi des traitements fort différents.

Projet expérimental : En 2017, quelques mois après avoir reçu mon diagnostic, soit près d’un an après mon accident de travail, un neurochirurgien estimait que j’étais candidate pour un neurostimulateur sous-cutané, un petit appareil placé sous la peau. Des électrodes seraient insérées près de ma moelle épinière et serviraient à bloquer les signaux de la douleur avant qu’ils n’arrivent au cerveau. Toute cette technologie serait contrôlée à l’aide d’une télécommande (ou de mon cellulaire!). Ouaip, j’en étais là tellement la douleur était incontrôlable et insupportable à cette époque. Heureusement, le vent a fini par tourner pour moi, grâce aux différents traitements dont j’ai bénéficié. J’ai donc pu échapper à cette intervention chirurgicale.

Traitements : Perfusions de kétamine et blocs analgésiques, dont les blocs lombaires sympathiques et les épidurales caudales (voir les notes à la fin de ce billet). En six ans, j’en ai subi, des traitements à l’hôpital!

Médicaments : La prise de nombreux médicaments n’a pas été sans effets secondaires : il est tout à fait normal que certaines molécules, une fois combinées, aient un impact sur notre niveau d’énergie, sur notre système digestif, sur la concentration, l’attention et la mémoire.

Le SDRC est, je vous le rappelle, incurable et difficilement traitable. Il est donc normal que plusieurs approches pharmacologiques soient proposées aux patient.e.s. L’important, c’est de finir par trouver la combinaison la plus efficace possible pour chacun d’entre nous, ce qui peut s’avérer long et ardu.

Les traitements subis et les médicaments que je consomme aujourd’hui sont le résultat de nombreux essais. Ma situation semble désormais stabilisée, mais je ne suis en aucun cas à l’abri d’une variation de tempérament de mon crocodile.

Malheureusement, utilisés de façon isolés, les médicaments et les traitements ne parviennent pas, à eux seuls, à redonner une vie décente aux patient.e.s souffrant du SDRC. Il est donc essentiel de préconiser une approche multimodale (médicaments ET thérapies) pour que les gens aient les meilleures chances de parvenir à gérer leur douleur et à améliorer leur qualité de vie.

Certaines de ces thérapies feront l’objet de mon prochain billet.

Notes :

  • Lors d’un bloc sympathique lombaire, l’anesthésiant est injecté entre les vertèbres L2 et L5.
  • Lors d’une épidurale caudale, l’aiguille est insérée entre le sacrum et le coccyx.

Sources consultées :

Louw, Adrian et al. (2014). Why Are My Nerves So Sensitive? Neuroscience Education for Patients with CRPS or RSD. États-Unis : International Spine and Pain Institute. ISBN 978-0-9904230-4-1.

NCGO. (2020). Bloc du nerf sympathique lombaire. [En ligne]. Consulté le 16 juin 2022.

Watson, James C. (2020). « Syndrome douloureux régional complexe », dans Le manuel Merck – Version grand public. [En ligne]. Consulté le 16 juin 2022.

Suggestion de lecture

Chez les personnes souffrant du SDRC, nous savons désormais qu’il est assez répandu de ressentir de l’anxiété ou du stress. Ces deux émotions, qui s’additionnent parfois, peuvent provoquer des crises de douleur. C’est pourquoi il est important de comprendre de quoi il s’agit afin de pouvoir mieux gérer notre douleur par la suite.

L’Anxiété sans complexe (2020)

Maffolini, Sophie (2020). L’Anxiété sans complexe. Montréal : Les Éditions Cardinal. ISBN 978-2-924646-88-5.

Présentation :

Dans un récent billet, je vous présentais Dre Sophie Maffolini, autrice du livre Méditer sans complexe – 28 jours de pleine conscience. Dans L’Anxiété sans complexe, elle nous accompagne pendant sept semaines et elle nous invite à effectuer, dans chacune d’elles, des réflexions théoriques et des exercices pratiques en lien avec le thème hebdomadaire abordé.

Pour en savoir davantage : https://sophiemaffolini.com/programme-l-anxiete-sans-complexe

Mon commentaire :

Dans cet ouvrage, l’autrice propose, entre autres, un chapitre soulignant l’importance d’accepter l’incertitude (semaine 7). Lorsqu’on vit avec un SDRC, je crois que c’est l’une des sources d’anxiété les plus percutantes et préoccupantes.

Les exercices et les missions hebdomadaires, à tenir dans un journal, sont d’incroyables sources de réflexion et nous aident à porter un regard bienveillant sur notre réalité. Il est pratique d’avoir des sections différentes pour chaque semaine, car de cette façon, nous pouvons progresser doucement en morcelant notre lecture et la réalisation des activités réflexives sans perdre le fil.

De plus, cet ouvrage comprend de magnifiques images apaisantes et la mise en page est remplie de douceur et de légèreté. L’intérêt de ce livre réside donc autant dans son contenant que dans son contenu.

Prendre le temps de comprendre l’anxiété, c’est nous donner l’occasion de l’apprivoiser. C’est pourquoi je vous recommande cette douce lecture.

Suggestion de lecture

Voici un ouvrage chaudement recommandé par plusieurs intervenants. Je l’ai trouvé fort intéressant et pertinent et c’est pour cette raison que je tenais à vous le présenter.

Libérez-vous de la douleur par la méditation et l’ACT (2017)

Dionne, Frédérick (2017). Libérez-vous de la douleur par la méditation et l’ACT. France : Éditions Payot & Rivages. ISBN 9782228918220.

Présentation :

Frédérick Dionne est notamment psychologue, professeur délégué à l’Université du Québec à Trois-Rivières et chercheur au Réseau québécois de recherche sur la douleur (RQAD).

Selon lui, « [il] y a un « avant » et un « après » la douleur. La date d’apparition de votre douleur a laissé une marque indélébile. Votre vie n’est plus la même depuis la maladie. Stress, anxiété, inquiétude… La douleur sollicite toutes vos capacités d’adaptation […] » (p. 9).

La méthode proposée dans cet ouvrage s’appuie sur de «nouvelles thérapies cognitives et comportementales» (p. 7), c’est-à-dire la méditation et l’ACT (Acceptance and Commitment Therapy ou thérapie d’acceptation et d’engagement). Par cette méthode, vous apprendrez à accepter vos sensations et vos émotions. «Alors que la médecine et la plupart des approches en psychologie visent la réduction ou l’élimination des symptômes, l’approche actuelle vous apprendra à « vivre avec » les douleurs de la vie » (p. 7).

Frédérick Dionne est persuadé que vouloir contrôler ou supprimer la douleur est synonyme de souffrance. La méthode proposée soutient que l’ACT permet de développer une plus grande flexibilité psychologique et que la méditation s’avère efficace pour apprivoiser la douleur. Ces deux approches ont un but commun: accepter la douleur pour vous en libérer.

En d’autres mots, l’auteur vous invite à revoir votre rapport à la douleur en cessant de vouloir la contrôler à tout prix. L’idée, c’est d’agir sur tous les fronts en modifiant vos comportements, en adoptant un mode de pensée nuancé, rationnel ou réaliste et en privilégiant une attitude ouverte, active et courageuse pour accepter les émotions liées à la douleur.

Pour en savoir davantage: http://liberezvousdeladouleur.com

Mon commentaire :

Lorsqu’on m’a présenté cette méthode pour la première fois, j’étais loin d’être convaincue de sa mise en oeuvre dans ma vie. Puis, à force d’en entendre parler, je me suis dit: pourquoi pas?

«La douleur a généré des transformations et des déséquilibres dans [le] cerveau. Il faut du temps pour opérer des changements significatifs » (p. 32). L’auteur est convaincu qu’accepter sa douleur ne signifie pas de s’y résigner ni de la nier. Elle existe, elle est bel et bien là. Il soutient plutôt qu’il faut développer de nouvelles attitudes relativement à la douleur. Ce changement profond pour «vivre avec» représente un travail laborieux, mais tout à fait possible. Ce projet de longue haleine devient encore plus concret lorsque nous comprenons que nous devons revoir notre attitude à l’égard non pas de la douleur elle-même, mais des différentes facettes de celle-ci, soit les sensations physiques, nos pensées, nos émotions et nos comportements (p. 48).

Oh, les gens souffrant du SDRC le savent: c’est vraiment plus facile à dire qu’à faire!

Pourtant, au fil de ma lecture de cet ouvrage et de mes discussions avec mes thérapeutes, j’ai fini par vouloir y croire et à avoir envie de cesser de lutter contre la maladie. J’ai eu envie d’essayer de voir et de vivre les choses autrement. J’ai compris qu’il était nécessaire que je change ma relation au SDRC, que j’essaie de me défaire de son emprise. Je n’y parviens pas tous les jours, mais au moins j’ai maintenant des outils pour essayer.

Encore aujourd’hui, je conserve une certaine curiosité en regard de la méditation et de l’ACT. Ma pratique est loin d’être exemplaire, mais comme le dit l’auteur, cela nécessite un engagement quotidien.

Bonne lecture!

Suggestions de lecture

Cette semaine, je vous suggère la lecture de trois ouvrages qui ont retenu mon attention.

Méditer sans complexe – 28 jours de pleine conscience (2017)

Maffolini, Sophie (2017). Méditer sans complexe – 28 jours de pleine conscience. Montréal : Les Éditions Cardinal. ISBN 9782924646267.

Présentation :

Dre Sophie Maffolini est médecin omnipraticienne. Pendant plusieurs années, elle a travaillé dans le Grand Nord québécois comme médecin de famille auprès de la population autochtone. Elle consacre aujourd’hui sa carrière à la «médecine de l’âme». La fondatrice et marraine de la Mindful Mafia est aussi l’autrice de L’Anxiété sans complexe, publié en 2020.

Composé de 28 courts chapitres remplis de petits exercices et de réflexions pour s’initier à la méditation et à la pleine conscience, Méditer sans complexe – 28 jours de pleine conscience se veut une mine d’or pour découvrir et comprendre la mindfulness, un pas à la fois.

Dans cet ouvrage, l’autrice expose quelques bienfaits de la méditation et de la pleine conscience dans la façon de composer avec la douleur. À ce titre, elle considère que «[la] mindfulness est […] un complément à la médecine conventionnelle et un outil de plus pour pallier les douleurs chroniques» (p. 191).

Pour en savoir davantage: https://sophiemaffolini.com

Mon commentaire :

Dans mon quotidien, je ne suis pas du tout de nature «contemplative», alors m’initier à la mindfulness a constitué toute une gymnastique de l’esprit! Je ne peux pas affirmer que chaque pratique fut une réussite, car mon hamster interne est un véritable marathonien (je dirais même qu’il a plutôt le profil du triathlonien!). Toutefois, je conserve encore la même curiosité qui m’a habitée quand j’ai ouvert ce livre pour la première fois. J’ai donc rangé cet ouvrage dans un endroit facilement accessible pour pouvoir le consulter quand j’en ressens le besoin.

Why Do I Hurt? (2013) et Why Are My Nerves So Sensitive? (2014)

Louw, Adriaan (2013). Why Do I Hurt? États-Unis : International Spine and Pain Institute. ISBN 978-0-9857186-2-6.
Louw, Adriaan et al. (2014). Why Are My Nerves So Sensitive? Neuroscience Education for Patients with CRPS or RSD. États-Unis : International Spine and Pain Institute. ISBN 978-0-9-9904230-4-1.

Présentation :

Adriaan Louw est un physiothérapeute diplômé, entre autres, de l’Université de Stellenbosch de Cape Town, en Afrique du Sud, et il a enseigné la science de la douleur partout aux États-Unis. Il est aussi le cofondateur de l’International Spine & Pain Institute (ISPI).

Louw a publié plusieurs ouvrages de vulgarisation qui sont consacrés, entre autres, à la fibromialgie, à la douleur dorsale, aux maux de tête et à la chirurgie du genou. Vous lisez en anglais et les sujets vous intéressent? Cliquez sur le lien pour découvrir les publications d’Adriaan Louw.

Mon commentaire :

Why Do I Hurt? s’adresse aux personnes souffrant de douleur chronique, tandis que Why Are My Nerves So Sensitive? est destiné aux gens ayant reçu un diagnostic de syndrome douloureux régional complexe. Ces deux ouvrages constituent une source d’informations très riche sur laquelle je me suis appuyée pour rédiger les prochains billets de blogue. Les explications fournies dans ces deux livrets sont d’une grande simplicité et l’exercice de vulgarisation auquel l’auteur s’est prêté est une réussite.

Bonne lecture!